15e édition des journées de l’éducation des adultes à Toronto

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Un atelier de travail lors des journées de l’ACDEAULF à l’UOF. Photo: Zoe Kennedy
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Publié 17/06/2025 par Soufiane Chakkouche

Et de 15 pour les journées d’étude organisées annuellement par l’Association canadienne d’éducation des adultes des universités de langue française (ACDEAULF). Double exception en une existence de plus d’un demi-siècle, cette édition s’est tenue en Ontario dans les locaux de l’Université de l’Ontario français (UOF). Retour sur trois jours marathons dédiés à la formation continue.

En ce mardi 10 juin, l’agora de l’UOF affichait complet lors de cette première journée d’étude de l’ACDEAULF dont le but, entre autres, est de promouvoir les intérêts des universités de langue française ainsi que d’explorer des pistes de collaboration interuniversitaire.

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Danielle Vadius, cheffe de la formation continue à l’UOF. Photo: Zoe Kennedy

Une première pour une université ontarienne

Fait marquant, c’est la première fois que cet évènement de portée nationale se déroule en Ontario.

«La tradition veut que chaque année une université devienne l’hôte de ces journées d’étude. En général, elles se tiennent au Québec. Cette année, l’UOF a invité l’ACDEAULF à venir en Ontario, et ce afin d’avoir une idée sur ce que c’est une université francophone en milieu minoritaire et la représentation de la francophonie hors Québec», relate Danielle Vadius, directrice de la formation sur mesure à l’UOF.

Selon les organisateurs, ils étaient quelque 65 participants à cette édition, sans compter celles et ceux qui s’y étaient joints en mode virtuel. Beaucoup provenaient du milieu universitaire, mais pas que!

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Dans l’agora de l’UOF. Photo: Zoe Kennedy

En effet, on pouvait y croiser aussi des fonctionnaires ministériels, des responsables de communication ou de créateurs d’outils techniques, à l’instar de Billie-Dehlia Laforest, responsable du développement et de l’expérience client chez ARUCC MyCreds/MesCertif.

«On travaille avec l’Université McGill. On a été connecté avec l’UOF. Deux courriels plus tard, on s’est dit qu’on adorerait participer à cet événement pour mettre de l’avant nos certifications auprès des gens qui travaillent dans la formation continue. Et me voilà à Toronto», raconte l’Ottavienne.

Et de poursuivre: «En tant que certificatrice au bout de la chaîne de la formation continue, la question des contraintes qui empêche les apprenants d’arriver à terme des formations est très importante, car à partir de ces informations, je peux repositionner mes certifications et savoir où est-ce qu’on se place pour aider les personnes en formation continue. En somme, ces panels et ateliers sont une belle introspection.»

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Billie-Dehlia Laforest. Photo: Soufiane Chakkouche, l-express.ca

Une programmation au cœur de l’actualité

Sur le fond, la programmation de cette 15e édition était résolument tournée vers l’avenir. Intelligence artificielle, outils techniques d’analyse, collaboration interuniversitaire, démocratisation de la formation continue… Au total, les intervenants ont dispensé quelque huit ateliers et pas moins de neuf panels et conférences dans des salles quasiment combles.

«La programmation a été pensée dans le cadre d’un comité que nous avons constitué au sein de l’ACDEAULF. On s’est demandé quels sont les thèmes d’actualité qui préoccupent les services de formation continue dans les universités. On a aussi réfléchi à l’influence que les nouvelles technologies exerceront sur ces services dans le futur, et aux stratégies à adopter en ce domaine », explique Danielle Vadius.

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Il faut dire que l’enjeu est de taille, voire vital. En témoigne le thème de la conférence inaugurale: Les universités ont-elles encore une légitimité en formation continue?

Une question à laquelle la lieutenante-gouverneure de l’Ontario, Edith Dumont, a répondu sans ambiguïté lors de son discours d’ouverture: «La formation continue est devenue un complément incontournable dans un monde de travail en perpétuel changement (…) Elle façonne constamment l’avenir et permet de rebondir avec force.»

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La lieutenante-gouverneure de l’Ontario, Edith Dumont. Photo: Zoe Kennedy

De leur côté, les participant(e)s semblent en avoir eu pour le déplacement, comme le confie à l-express.ca Julie Charbonneau, conseillère en reconnaissance des acquis et des compétences au sein de l’Université du Québec à Trois-Rivières.

«Je suis là depuis le précongrès qui était fort intéressant en ce qui concerne mon domaine, c’est-à-dire les compétences. C’est venu confirmer que j’ai fait le bon choix en venant ici, sans parler des autres thématiques abordées durant ces trois jours qui avaient trait en grande partie à l’avenir des universités et l’opportunité de réseautage qu’un tel évènement peut offrir.»

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Julie Charbonneau. Photo: Soufiane Chakkouche, l-express.ca

La croisière s’amuse

Par ailleurs, et afin de faire souffler les marathoniens de la formation continue, l’organisation avait prévu de clore la deuxième journée d’étude par un souper à bord du yacht Toronto Élite en croisière sur le lac Ontario.

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De visu, le réseautage avait repris de plus belle et les affinités s’étaient peaufinées au fil de l’eau jusqu’à la surprise de la soirée: Jozé Piranian, humoriste torontois qui a fait de son bégaiement une force et un métier de scène. Il a partagé son parcours inspirant, suscitant émotion et admiration à bord.

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Jozé Piranian. Photo: Zoe Kennedy
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Réseautage lors de la croisière. Photo: Zoe Kennedy

Quant à la prochaine édition des journées d’étude de l’ACDEAULF, le flambeau a été remis à l’université de Sherbrooke, qui accueillera l’évènement du 9 au 11 juin 2026.

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