En 2002, Marie-Hélène Poitras publie son premier roman, Soudain le Minotaure. Il a été traduit en anglais, espagnol et italien. Alto publie maintenant une édition 20e anniversaire revue et suivie d’une postface de l’autrice.
Au tournant du millénaire, Ariane parcourt l’Allemagne, découvrant les traces de la barbarie des guerres. Elle cherche aussi à surmonter les séquelles d’une autre incarnation de violence, une agression brutale à laquelle elle a survécu de justesse à Montréal.
Au même moment, dans un pénitencier de l’Ontario, son assaillant macère dans la haine et la rage qui ont fait de lui un prédateur, naviguant entre pulsions et punition, entre ses fantasmes et ses mauvais souvenirs
Violée et violeur
Le roman est présenté comme un diptyque: la voix d’Ariane, puis celle d’un violeur. Lorsqu’il a paru 20 ans passés, le premier volet était celui du violeur, à la suggestion des Éditions Triptyque.
«À mes yeux, la littérature est un espace ouvert, décloisonné, où toutes sortes d’explorations sont permises», lit-on en postface. «Une pulsion vive me pousse à m’éloigner du connu pour m’approcher du monstrueux.»