Suite à une étude approfondie sur la santé mentale et les immigrés, Reflet Salvéo a organisé ce samedi 28 février à la bibliothèque publique de Toronto un forum à ce sujet.
«Ce forum a enrichi nos recherches via un forum d’échange dynamique», a commencé le directeur général de l’organisation, Gilles Marchildon, avant d’en expliquer les enjeux: «Nous voulons permettre à la communauté de personnes immigrantes d’apprivoiser le sujet de la santé mentale. Elles ont pu en parler entre elles, de manière plus intime. La conversation communautaire a permis de mieux cerner les obstacles qui font que les immigrés hésitent à utiliser les services de santé mentale.»
«Souvent la distinction entre la santé mentale, la folie et la maladie mentale ne se fait pas. Beaucoup de gens issus de la communauté immigrante francophone de Toronto se sentent fragiles, vulnérables, et ressentent de la honte. Cela vient de notre culture, mais il faut que les mentalités changent, ces personnes ont besoin d’être plus accompagnées pour mieux connaître les services auxquels elles ont droit, il y a peu de services et qui plus est ils sont méconnus», ont exposé à l’unanimité les membres de Reflet Salvéo.
Invité d’honneur lors du forum, le docteur Kwame Mackenzie a mis le doigt sur bons nombres de dysfonctionnements. «L’ethnicité change la manière dont on va chercher le service et change le service lui-même. La langue, mais aussi l’argent, sont eux aussi des difficultés évidentes. Les programmes d’intervention qui existent doivent encore être améliorés.»