Si la langue participe parfois à l’isolement des immigrants âgés, elle peut aussi faire partie de la solution, notamment au sein des communautés francophones.
Les immigrants âgés éprouvent généralement un sentiment de solitude plus élevé que les personnes âgées nées au Canada, notamment lié à la langue. C’est ce qui ressort d’un rapport récemment dévoilé par Statistique Canada.
«[À cause] du manque de force, les personnes âgées participent moins aux activités communautaires et culturelles», remarque Ahmed Saba, agent de liaison culturelle au Centre de santé communautaire du Grand Sudbury (CSCGS). «On fait tout pour aller chercher cette population, mais naturellement, elle participe moins.»
Le premier réseau des personnes immigrantes est composé des collègues de travail, avec parfois quelques amis et connexions en fonction du lieu d’origine, observe-t-il. «Quand c’est le moment de ne plus travailler, c’est clair que tu n’as plus accès à ce réseau de collègues […] et facilement tu plonges dans la solitude.»
La francophonie sur le coup
Pour Jessica Dupuis, gestionnaire nationale de projets à la Fédération des aînées et des aînés francophones du Canada (FAAFC), la langue peut faire partie de la solution.