Le premier Conseil des gouverneurs de l’Université de l’Ontario français (UOF) a été nommé ce lundi 9 avril – une autre «journée historique» – en même temps que la promulgation de la Loi créant à Toronto cette institution réputée «par et pour» les Franco-Ontariens, qui ambitionne d’accueillir sa première cohorte de quelques centaines d’étudiants dès 2020, dans un campus temporaire s’il le faut.
L’atmosphère était à la fête dans la salle du caucus libéral à Queen’s Park, alors que la première ministre Kathleen Wynne, la ministre de l’Enseignement supérieur Mitzie Hunter et la ministre des Affaires francophones Marie-France Lalonde ont félicité Dyane Adam et les onze autres gouverneurs qu’elle a présentés aux représentants d’organismes et aux médias, ainsi que le nouveau site web https://uontario.ca/.
Les députées progressiste-conservatrice Gila Martow et néo-démocrate France Gélinas, qui n’avaient pas été invitées, ont tout de même tenu à participer à l’événement. Les deux partis d’opposition affirment appuyer le projet d’université franco-ontarienne, mais ils ont voté contre le projet de Loi parce qu’il faisait partie d’un projet omnibus contenant d’autres mesures libérales qui ne faisaient pas leur affaire.
«Si je n’étais pas allée me chercher un thé et entendu parler français dans le corridor ce matin, je ne l’aurais pas su», a déploré Mme Gélinas, qui trouve par ailleurs que les gouverneurs de l’UOF auraient pu être nommés plus tôt, et qui continue de revendiquer une université franco-ontarienne d’envergure provinciale. Au bureau de la ministre Lalonde, on justifie que c’était une annonce du gouvernement, mais que les députées de l’opposition étaient les bienvenues.
Bravo les femmes
Mme Adam a salué «le pouvoir des femmes» en remerciant les ministres passées et actuelles qui ont travaillé au projet d’université franco-ontarienne, qu’elle-même pilote depuis deux ans, d’abord en tant que présidente du conseil de planification, puis du comité de mise en oeuvre.