Le Musée des beaux-arts du Canada (MBAC) à Ottawa ouvre une page de l’histoire du Canada avec une exposition, en cours jusqu’au 2 février, intitulée Artistes, architectes et artisans. L’art canadien de 1890 à 1918. Il ne s’agit pas, comme bien souvent, d’une exposition consacrée à un artiste, ni d’une exposition thématique, comme Splendore a Venezia au MBAM.
«L’exposition, précise le communiqué de presse du musée, étudie l’interaction entre les artistes, les architectes et les artisans ainsi que les critiques et les collectionneurs durant cette époque féconde. Les peintres peignent des murales, dessinent et décorent des meubles tandis que les architectes, les collectionneurs et les entreprises commandent des tableaux, du mobilier et des sculptures pour des bâtiments publics et pour des résidences privées. La photographie rivalise avec la peinture et les métiers d’art se muent en design appliqué.»
On ne se trouve donc pas devant une exposition consacrée à un art en particulier, mais à des approches artistiques et artisanales qui se développent en interdépendance ou en opposition, dans une recherche d’originalité, de complémentarité affectant divers domaines dans l’épanouissement de la société de l’époque.
1890 à 1918
L’époque en question est clairement définie et l’on peut légitimement se demander d’où vient cette précision. Elle résulte simplement du déroulement de l’histoire du Canada.
Le 1er juillet 1867, l’Ontario, le Québec, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse s’unissent pour former un nouvel État: le Dominion du Canada. Le Manitoba et les Territoires du Nord-Ouest s’y joignent en 1870.