Notre critique littéraire Paul-François Sylvestre vient de publier, aux Éditions du Gref, un roman intitulé L’envers de la médaille. L’action se situe principalement dans l’archidiocèse de Toronto, où il y fait évoluer un prêtre pédophile issue de la paroisse du Sacré-Cœur. M. Sylvestre répond aux questions de L’Express.
Dans L’envers de la médaille, vous mêlez allègrement fiction et réalité. Vous en faites ni plus ni moins des sœurs jumelles. Pourquoi ce lien si éclatant?
Sans doute parce que j’ai choisi d’écrire un roman historique. Si j’avais changé le nom des archevêques, par exemple, les lecteurs auraient facilement deviné qu’il s’agit de Mgr Pocock, de Mgr McGuigan ou de Mgr Carter.
J’ai choisi d’inclure des personnalités réelles et des personnages fictifs, mais les propos des uns comme des autres demeurent inventés de toutes pièces. Je crois que fiction et réalité peuvent faire bon ménage dans ce genre de récit.
On a justement l’impression qu’il s’agit plus d’un récit que d’un roman. N’y a-t-il pas erreur dans le genre littéraire indiqué par votre éditeur?
Pas vraiment, car je ne raconte pas la vie d’un prêtre qui a existé dans les années 1960-1990. Georges Ménard, sa famille et les louveteaux qu’il séduit demeurent purement fictifs. Les paroisses où Ménard est nommé curé – à Lafontaine, Oshawa et Toronto – sont réelles et le milieu décrit se veut fidèle à l’histoire de ces communautés.