Une littérature qui se porte gaiement

https://www.gaydemon.com/img/og-gaydemon.png
Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 25/05/2019 par Paul-François Sylvestre

On entend souvent dire que les garçons lisent peu, voire presque pas. Une petite exploration en ligne semble prouver le contraire. Les hommes lisent énormément, du moins les gais lorsqu’ils se sentent interpellés.

J’ai récemment découvert que le site suédois Gay Demon a été créé en 1999 pour offrir du matériel homoérotique, et qu’il a commencé à publier des textes de création littéraire en 2006. Le site compte presque 16 000 textes maintenant. Selon le fondateur Bjorn, entre 40 et 50 000 personnes visitent le site chaque jour.

J’ai fait une recherche sur les textes les plus populaires, Un grand nombre attire facilement entre 40 000 et 50 000 lecteurs chacun; certains vont chercher jusqu’à 80 000 lecteurs. Il n’est pas si rare que ça de voir des auteurs qui peuvent se targuer d’avoir 100 000 ou même 125 000 lecteurs pour une seule histoire.

Ces nouvelles érotiques sont signées sous des pseudonymes. Le texte A College Roomate with Benefits, de l’Américain KPaul, a dépassé le cap des 127 000 lecteurs! La nouvelle ayant été lue le plus souvent semble être Forced First Time (172 358 personnes ont cliqué dessus).

Souvent, les titres de ces nouvelles érotiques, signées sous des pseudonymes, ne sont pas très surprenants, notamment The Farm Boy, The Masochist, Boys Will Be Boys ou Just Horshing Around. D’autres laissent deviner l’intrigue, comme dans Two Man Tent, From a Virgin to a Whore ou Master’s Degree in 69.

Publicité

Le plus long titre d’une nouvelle est peut-être State Trooper Waves Speeding Ticket for Sex with Hot 19-Year Old Teens. J’ai même lu des textes à connotation presque «religieuse», comme On the Altar of Masculinity et Cult of the Bronze Butt. On peut aussi bien faire l’éloge du caleçon blanc que verser dans le dirty talk.

Les lecteurs ont le choix de laisser des commentaires. L’un d’eux écrit que «lire les textes de Grant est comme regarder Game of Thrones ou House of Cards. Ils nous interpellent fortement, puis prennent fin trop tôt.»

J’en conclus que si on écrit ce que certains hommes veulent lire, ils se bousculeront aux portes pour dévorer leurs plats de résistance.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur