Qui veut se baigner?

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Publié 22/07/2008 par Khadija Chatar

Bonne nouvelle: plus besoin de contempler de loin ces petites vagues alléchantes du lac Ontario, la baignade sur nos plages est à présent sans risque. Elles seraient même plus sûres que les plages de la Méditerranée!
 
On s’en souvient, suite aux averses qui se sont abattues sur la ville et qui, apparemment, menacent de revenir, une hausse inhabituelle du E.Coli – une bactérie «indicatrice» des risques potentiels de l’eau sur la santé publique – avait été notée dans les plages de Gibraltar Point, de Ward’s et de Central Island. La baignade étant mise en quarantaine pour un temps, plusieurs ont donc dû supporter tant bien que mal la chaleur accablante de ces longues journées de juillet sans pouvoir se rafraîchir dans les eaux du lac.
 
Bien que tout soit rentré dans l’ordre et que les petits inconvénients sanitaires du dernier déluge ne soient plus qu’un lointain souvenir, les risques étaient bien réels et suffisant pour inciter les autorités à tirer la sonnette d’alarme. Les bactéries de nos plages évaluées  «dangereuses», les services de santé municipaux ont préféré sortir le panneau «interdiction de baignade» du placard.
 
«Les dernières pluies torrentielles que nous avons connues ont été responsables, semble-t-il, de cette hausse de bactéries E.Coli. Le ruissellement de ces eaux pluviales ont causé plusieurs débordements d’égouts. Des effluves qui ont emporté tout sur leur passage en direction du lac: la pollution, les excréments d’oiseaux et de chiens, etc.», explique Mme Winterton de la défense environnementale chez Toxic Nation, l’agence responsable de la coordination du programme Drapeau Bleu au Canada.

Et ce n’est pas pour rien que ces alertes rouges sont lancées. Une exposition aux bactéries E.Coli pourrait augmenter les risques de contracter plusieurs infections en tout genre: gastroentérites, des infections  touchant les yeux, les oreilles et même la peau, voire des crises respiratoires aiguës. Un scénario alarmant qui, heureusement, ne pourrait voir le jour sans un taux de bactéries suffisamment concentré.

Et ce n’est sûrement pas à Toronto que cela passerait inaperçu puisque la ville est l’une des plus contrôlées du pays.

«À Toronto, un échantillon est prélevé quotidiennement, contrairement aux autres villes portuaires de la province où le même test n’est réalisé qu’hebdomadaire-
ment», poursuit Mme Winterton.

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La province impose un plafond de 100 E.Coli par 100 ml d’eau, au contraire des autres provinces qui fixent la limite à 200 UFC par 100 ml. Avec une réglementation et un contrôle aussi stricts, nos plages seraient sans danger.

Plusieurs seront également heureux d’apprendre qu’ils auront plus de chances de contracter un virus en se baignant dans une des plages lointaines de la Méditerranée qu’en se baignant dans la plage d’à côté. Libre à vous, donc, de vous tremper les orteils ou de vous laisser submerger par les caresses ondulées du lac Ontario…

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