Katherine Girard excelle dans l’art de montrer comment les hommes et les femmes pouvaient avoir de la misère à se dire les vraies affaires à l’époque des carcans contraignants du catholicisme. Elle campe une femme énergique et déterminée dans Helena, roman basé sur son arrière-grand-mère.
L’action se déroule principalement au Lac-Saint-Jean entre 1917 et 1922. Helena Gaudreau est la fille d’une femme qui «n’avait jamais ressenti de transports particuliers lorsqu’il avait été question d’étreintes charnelles».
Sa mère subissait, pour le plaisir de son mari, les relations sexuelles que ce dernier lui imposait. Résultat: quinze enfants.
Le mariage d’abord, l’amour après
L’aînée Helena a 17 ans quand son père décide de la marier à Liguori Simard. Leur relation est basée sur l’amitié, sur une bonne entente. «Si le sentiment amoureux ne venait pas, peut-être que les plaisirs de la chair, eux, seraient au rendez-vous».
Le mari est une belle pièce d’homme aux yeux pétillants, aux lèvres bien garnies, aux fesses rebondies.