En 1923, une loi fermait les portes du Canada à presque toutes les personnes chinoises qui voulaient y entrer. Cent ans plus tard, une exposition commémore cette histoire à travers le prisme des langues.
Racisme anti-Chinois
Mindong, hakka, hui… «La diversité des langues chinoises est fantastique», s’exclame Wendy Wong, marraine de l’exposition inaugurée le 27 avril au Musée canadien des langues, sur le campus Glendon de l’Université York.
La professeure de design à l’Université York fait partie des 1,4 millions de personnes au Canada qui parlent une langue chinoise. Après l’anglais et le français, le mandarin et le cantonais sont les plus populaires au pays.
Originaire de Hong Kong, Wendy Wong a grandi en parlant un dialecte transmis par sa grand-mère. Elle a perdu sa langue maternelle à l’école au profit du cantonais. La professeure est aujourd’hui une fière défenseure de la diversité linguistique.
«L’idée fausse la plus répandue est qu’il n’y a qu’une seule langue chinoise», explique Elaine Gold, directrice du Musée canadien des langues.