Un médicament bien connu pour ses propriétés «anti-obésité» a indirectement valu à cinq chercheurs internationaux un des prix les plus lucratifs de la recherche biomédicale.
Pour leurs diverses contributions à la découverte et l’utilisation d’une hormone qui est aujourd’hui à la base du succès des médicaments contre le diabète, et surtout contre l’obésité — dont l’Ozempic, le Wegovy et le Mounjaro — l’endocrinologue canadien Daniel Drucker, de l’Université de Toronto, ses collègues américain Joel Habener et danois Jens Juul Holst, la biochimiste américaine Svetlana Mojsov et la chercheuse danoise Lotte Bjerre Knudsen, se partagent cette année le prix Breakthrough en sciences de la vie.
Ce n’est pas la première récompense que l’on associe aux percées qui ont par la suite conduit à ces médicaments: l’automne dernier, les mêmes Joel Habener, Svetlana Mojsov et Lotte Bjerre Knudsen, s’étaient partagé le prix Albert-Lasker, catégorie «recherche clinique».
Qui plus est, «le Lasker» est souvent décrit comme une porte d’entrée vers le Nobel de médecine. Depuis leur naissance en 1946, 86 gagnants d’un Lasker ont ensuite décroché l’autre récompense.
Les prix Breakthrough, qui ne remontent qu’à 2013, n’ont pas acquis le même prestige dans la communauté scientifique, mais sont dotés de la plus grosse récompense: 3 millions $, que se partageront dans ce cas-ci les cinq lauréats.