Est-ce un virus, est-ce une bactérie, ou est-ce quelque chose de totalement inédit? Un débat qui passionne les biologistes du microscopique depuis 15 ans pourrait avoir trouvé son «chaînon manquant»… ou bien pourrait avoir encore plus complexifié le problème.
C’est en 2003 que la découverte d’un virus jusque-là inconnu lançait ce débat: le «mimivirus» se démarquait de ses congénères par sa taille anormalement grande pour un virus, et par un nombre plus élevé de gènes que ce qui est normalement nécessaire à un virus.
Au point où certains chercheurs ont émis l’hypothèse qu’il serait capable de vivre de façon autonome, hors d’un être vivant.
Ce qui, si c’était le cas, n’en ferait plus un virus, mais quelque chose d’autre. Une des différences fondamentales entre bactérie et virus est que la bactérie est un être vivant autonome, mais pas le virus. Pour survivre, le virus doit s’inviter dans un autre être vivant.
Mimivirus pourrait-il être une bactérie plus petite que la normale, plutôt qu’une forme de vie intermédiaire entre le virus et la bactérie? C’est entre ces deux positions extrêmes que le débat se promène depuis 15 ans.