Pour la 3e fois en autant d’années, la compagnie de théâtre La Machine à Dire élit domicile au Collège Glendon. L’occasion pour la communauté francophone de se confronter à une forme peu orthodoxe de théâtre comtemporain. Cette fois, la pièce s’intitule Tequila Shot, et plonge le spectateur dans l’univers d’une famille d’apparence classique mais autour de laquelle vont se greffer une ribambelle d’événements et de personnages.
«Mon parti pris a toujours consisté à mettre le regard du public au centre de l’œuvre théâtrale, à ne pas donner de réponses mais plutôt à susciter des questions. Si la pièce se joue dans cet espace que, par convention, on appelle théâtre, elle trouve sa place exacte dans l’interprétation que s’en fait le spectateur». Nicolas F. Vargas, auteur de Tequila Shot, ne pouvait définir avec plus de pertinence sa conception du théâtre.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il sait comment l’exporter de sa pensée vers le monde réel.
D’emblée, le spectateur est transporté dans un monde parallèle, ou la fracture entre scène et salle n’est plus. Il se trouve au centre de l’action, entouré par les comédiens qui s’interpellent de part et d’autre de la salle.
Que dire du scénario? Il est tout bonnement impossible de le détailler, tant l’objet principal de la pièce est ailleurs. Non pas que celui-ci ne soit pas captivant, mais il vit au rythme de l’évolution de ces personnages, dont les esprits s’entrechoquent, se déchirent et se rabibochent.