Des chercheurs de l’Université York viennent de lancer un «Observatoire du populisme», une initiative unique en son genre au Canada, qui veut «générer, encourager et mettre en lumière des recherches empiriques et théoriques rigoureuses sur le rôle croissant du populisme dans la société canadienne».
Sa directrice est Emily Laxer, professeure de sociologie au campus bilingue Glendon et titulaire de la chaire de recherche York sur le populisme, les droits et la légalité. Elle est assistée des profs Rémi Vivès (économie, également de Glendon) et Efe Peker (sociologie et science politique, Université d’Ottawa).
Populismes de gauche et de droite
«Le populisme peut avoir de nombreux visages et s’aligner sur des idéologies politiques parfois opposées», précisent les chercheurs.
«Qu’elle soit de gauche ou de droite, la rhétorique populiste divise le monde entre un «peuple» moral, défavorisé et homogène, et des «élites» corrompues et intéressées qui sapent la volonté générale.»
Les politiciens «populistes» se présentent alors comme offrant les seules solutions légitimes aux menaces posées par ces «élites».