Grand prix de l’Humour noir et Prix Goncourt de la nouvelle, l’auteur belge Franz Bartelt a récemment publié un polar intitulé Hôtel du Grand Cerf. On y apprend que, «dans la vie, on n’arrive jamais à tout savoir. S’il faut savoir une chose, une seule, ce serait que nous ne sommes pas dans un roman.»
Bartelt situe son intrigue à Reugny, village belge frontalier de la France, où le crime est «la face cachée de l’innocence»; on y cultive crapuleries et coucheries. Le douanier du coin, haï de tous, est retrouvé décapité, et l’inspecteur Vertigo Kulbertus est dépêché sur les lieux.
Pas vraiment dépêché, car cet homme d’une extrême corpulence déteste bouger, sauf pour se verser des litres de bière.
Au même moment, un journaliste parisien se présente à l’Hôtel du Grand Cerf pour une recherche en vue d’un documentaire sur une star mondiale du cinéma, qui a été découverte noyée dans la baignoire de sa chambre à ce même hôtel 50 ans plus tôt. La police avait alors conclu à une mort accidentelle, mais le journaliste entend prouver le contraire.
Dès le départ, on navigue donc sur les eaux de deux enquêtes, mais tout s’enchaîne très vite: l’idiot du village trouve lui aussi la mort, puis une jeune fille disparaît et ensuite un ami de cette dernière se fait trancher la gorge.