Un Murder Club pas très réussi

Richard Osman, Le Mystère de la balle perdue
Richard Osman, Le Mystère de la balle perdue, roman traduit de l’anglais par Sophie Alibert, Paris, Éditions du Masque, 2023, 400 pages, 32,95 $.
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Publié 09/12/2023 par Paul-François Sylvestre

Le Thursday Murder Club est de retour. Dans un troisième épisode intitulé Le Mystère de la balle perdue, le romancier britannique Richard Osman campent les octogénaires Elizabeth, Joyce, Ibrahim et Ron qui s’attellent à de vieilles affaires de meurtre, pour en découvrir le fin mot là où la police a échoué.

Les quatre retraités inoffensifs se penchent sur le cas de Bethany Waites, une journaliste de télévision qui enquêtait sur une énorme fraude concernant la taxe sur la valeur ajoutée, lorsque sa voiture a été chassée d’une falaise au milieu de la nuit et dont le corps n’a jamais été retrouvé.

La formule du Murder Club n’est pas originale puisque le romancier américain James Patterson a publié plus de vingt épisodes du Women’s Murder Club entre 2002 et 2023. Je vous ai parlé d’au moins quatre épisodes, dont Le 19e Noël en février dernier.

Le Mystère de la balle perdue n’est pas un roman policier sombre, avec des poursuites dangereuses et des morts horribles. L’impulsion ou l’impact de l’intrigue ne vient pas de la résolution du crime ou de la fuite du danger.

Déroutant

L’auteur essaie plutôt à nous faire profiter du Thursday Murder Club face à tout ce qui se présente immanquablement sur son chemin.

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Or, comme il y a quatre membres du club, souvent avec des points de vue divergents, on ne sait jamais si Richard Osman cherche à nous conduire vers quelque chose ou à nous éloigner de quelque chose.

À vrai dire, le romancier excelle dans l’art de faire du coq à l’âne et, partant, de brouiller les pistes un peu trop à mon goût.

À un moment donné, il écrit que l’Angleterre sait vraiment se montrer terne quand elle le veut. Je reconnais que ce n’est pas gentil de ma part de parodier ses mots, mais je ne peux m’empêcher de dire que l’auteur sait se montrer terne dans cette aventure du Thursday Murder Club.

Critique élogieuse

Je dois être honnête et vous dire que la critique a été assez élogieuse lors de la sortie de l’édition originale en anglais de ce polar. Le New York Times a signalé: «il n’aura fallu à Richard Osman que deux romans pour rejoindre l’élite des auteurs de polar». Le Point a ajouté que «c’est bien troussé, et si anglais».

J’ai eu de la difficulté à me rendre jusqu’à la page 400. Je ne cessais de penser à ce que l’auteur fait dire au chef de police qui écrit des romans durant ses temps libres: «On ne fait qu’écrire un mot, puis un autre et on prie pour que personne ne découvre le pot aux roses.» La citation serait de Lee Child (James Dover Grant de son vrai nom), écrivain et scénariste britannique.

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Auteurs

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

  • l-express.ca

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