Dans un récent article, intitulé Poutine Dynamics, Nicolas Fabien-Ouellet, jeune chercheur à l’Université du Vermont, s’intéresse à la mobilité sociale de ce mets québécois sans prétention. Plusieurs éléments y sont abordés, dont son «appropriation culturelle» par le reste du Canada.
Sa position avait tant fait réagir le mois dernier – l’appropriation culturelle étant un des déclencheurs de colère chez les SJW, militants pour la «justice sociale» – qu’il avait jugé nécessaire de l’expliquer plus amplement.
N’en déplaise aux détracteurs de l’étudiant-chercheur, ce plat pourrait bien trouver éventuellement sa place au sein du nouveau Laboratoire de recherche sur la culture de grande consommation et la culture médiatique au Québec.
«Ce n’est pas interdit que l’on s’intéresse un jour à la gastronomie québécoise, avec toutes les émissions de cuisine que l’on retrouve à la télévision en ce moment. C’est un champ un peu pointu, mais on pourrait y venir», confirme en effet Pierre Barrette de l’École des médias de l’UQAM, cofondateur du LaboPop.
Vaste base de données
Concrètement, ce laboratoire est en fait une vaste base de données sur la culture et les préoccupations des Québécois de 1920 à nos jours, consultable par les chercheurs qui en font leur champ d’études. Des données que l’on retrouve en chansons, émissions de radio ou de télé ou encore dans les romans de culture populaire.