Tous unis en faveur de l’Ukraine

Contre l’agression russe

Ukraine
Manifestation le 25 février devant le consulat ukrainien de Toronto. De g. à d.: Anastasiya Hrynyk, ambassadrice pour HOPE Worldwide Canada; Oleksander Shevchenko, consul général d'Ukraine à Toronto; James Maloney, membre du Parlement pour Etobicoke—Lakeshore; notre chroniqueur juridique Gérard Lévesque; Louis-Charles Lavallée, Conseils Lavallée Limitée.
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Publié 28/02/2022 par Gérard Lévesque

Dès le début de l’agression inacceptable de la Russie contre l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine, il y a eu dénonciations dans presque tous les pays. Y compris à Moscou et Saint-Pétersbourg où les courageux manifestants ont été arrêtés parce que le régime ne tolère pas les protestations.

La Russie dispose d’une importante machine de guerre qui, en raison de sa supériorité, a la possibilité de neutraliser et d’anéantir les forces ukrainiennes.

Pertes de vies en Ukraine

On ne doit pas rester spectateurs inactifs face aux nombreuses pertes de vie qui augmentent à chaque heure.

Chaque jour où la Russie continue son agression est une triste constatation que les actions prises jusqu’ici par les pays démocratiques ne sont pas suffisantes pour rétablir la paix et qu’il faut augmenter à la fois nos initiatives et nos sanctions.

La réaction initiale de Vladimir Poutine est de menacer de représailles les pays qui, comme le Canada, ont commencé à mettre en oeuvre des sanctions. 

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Ukraine, Olena Pkhaladze, présidente de LA Financial Solutions, Oleksander Shevchenko, consul général d'Ukraine à Toronto, et le député fédéral d'Etobicoke-Lakeshore, James Maloney
Manifestation le 25 février devant le consulat ukrainien de Toronto. Olena Pkhaladze, présidente de LA Financial Solutions; Oleksander Shevchenko, consul général d’Ukraine à Toronto; le député fédéral d’Etobicoke-Lakeshore, James Maloney.

Poutine a rendu la vodka russe imbuvable

Dans la foulée de l’envahissement de l’Ukraine par la Russie, les magasins d’alcool des provinces et territoires du Canada ont retiré de leurs étagères les produits alcoolisés fabriqués en Russie. Pour la Régie des alcools de l’Ontario, il s’agit de plus de 660 magasins et d’un site Internet Web de commerce électronique qui n’offrent plus de produits russes. 

Poutine se maintient au pouvoir grâce à l’appui des oligarques. En Russie, le terme oligarque désigne les personnalités de premier plan du monde des affaires, en lien avec le pouvoir politique, qui se sont enrichies depuis la dislocation de l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS).

Si les pays démocratiques et leurs citoyens abandonnaient également les exportations russes dans tous les domaines, les oligarques pourraient remettre en question leur appui à Poutine. 

Faire des affaires et non faire la guerre

La Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication, connue sous l’acronyme SWIFT, qui signifie «prompt», «rapide» en anglais, est une société coopérative de droit belge, détenue et contrôlée par ses adhérents parmi lesquels se trouvent les plus grosses banques mondiales.

Le 26 février, les dirigeants de la Commission européenne, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Royaume-Uni et du Canada ont rendu public leur engagement à exclure les banques russes du système de messagerie SWIFT.

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Ils ont aussi imposé d’autres mesures restrictives à des banques, entreprises, fonctionnaires et élites de la Russie. Cette initiative a été rejointe par le Japon le 27 février.

L’engagement prévoit l’imposition de mesures restrictives qui empêcheront la Banque centrale russe de déployer ses réserves internationales d’une manière susceptible d’amoindrir l’effet des sanctions.

Devant des risques sérieux de diminution importante de leurs revenus, les oligarques devraient vite comprendre qu’il est plus facile d’être en affaires en temps de paix qu’en temps de guerre. 

perspectives internationales francophones
La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly.

Donner une chance à la paix

Mélanie Joly, notre ministre des Affaires mondiales, doit inviter les pays qui, traditionnellement, appuient la Russie, à intervenir immédiatement auprès de Vladimir Poutine pour obtenir l’arrêt ou la suspension de son hostilité. 

La Russie fait notamment partie des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), un groupe de cinq pays qui se réunissent depuis 2011 en sommets annuels.

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La ministre Joly devrait communiquer avec ses collègues du Brésil, de l’Inde et de l’Afrique du Sud pour qu’ils interviennent en faveur de la paix dans le dossier de l’invasion russe en Ukraine.

Suspendre nos vacances à Cuba

Depuis bien des années, l’effet des sanctions imposées à Cuba par les États-Unis est considérablement réduit par les retombées économiques des voyageurs canadiens.

Si Cuba n’annonce pas publiquement qu’il demande le retrait des troupes russes du territoire ukrainien, les Canadiens devraient cesser d’aller en vacances à Cuba tant que la Russie n’aura pas compensé financièrement l’Ukraine pour les pertes de vie et la destruction des infrastructures ukrainiennes.

Chacun de nous peut s’impliquer

Plusieurs organismes sollicitent des dons pour appuyer le travail essentiel qu’ils accomplissent dans des situations comme celle de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

J’attire votre attention sur les initiatives de deux d’entre eux: Amnistie internationale et la Croix-Rouge canadienne

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Ukraine, Russie, OTAN
Les couleurs de la Russie et de l’Ukraine, dont les cultures sont très proches. Photo: iStock

Violations du droit international humanitaire

Les Conventions de Genève de 1949 et leurs Protocoles additionnels constituent les fondements du droit international humanitaire (DIH).

Ces traités protègent les personnes qui ne sont pas engagées dans les hostilités, comme les civils, le personnel médical, les travailleurs humanitaires, ainsi que les personnes qui ne prennent plus part au combat, soit celles qui sont blessées, malades ou naufragées et les prisonniers de guerre.

La première Convention de Genève porte sur la protection des blessés et des malades dans les forces armées en campagne.

La deuxième Convention de Genève réglemente la protection des blessés, des malades et des naufragés des forces armées sur mer.

La troisième Convention de Genève s’applique aux prisonniers de guerre.

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La quatrième Convention de Genève énonce les règles relatives à la protection des civils, notamment en territoire occupé.

Ukraine, Russie, OTAN
Les pays membres de l’OTAN. Illustration: Wikipedia Commons

Guerre criminelle

«L’armée russe fait preuve d’un mépris flagrant pour la vie des civils en utilisant des missiles balistiques et autres armes explosives à large rayon d’impact dans des zones à forte densité de population», a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnistie internationale, le 25 février.

«Certaines de ces attaques sont susceptibles de constituer des crimes de guerre. Le gouvernement russe, qui affirme à tort n’utiliser que des armes à guidage de précision, doit assumer la responsabilité de ces actes.»

«Les troupes russes doivent cesser immédiatement de procéder à des attaques sans discernement. Continuer d’utiliser des missiles balistiques et autres armes explosives imprécises causant des victimes parmi les civils est inexcusable.»

Agnès Callamard est une experte française des droits de l’homme qui a été rapporteuse spéciale du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires. Depuis mars 2021, elle est secrétaire générale d’Amnistie internationale.

Auteur

  • Gérard Lévesque

    Avocat et notaire depuis 1988, ex-directeur général de l'Association des juristes d'expression française de l'Ontario. Souvent impliqué dans des causes portant sur les droits linguistiques. Correspondant de l-express.ca, votre destination pour profiter au maximum de Toronto.

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