Invité sur la scène de la Franco-Fête de Toronto, le 24 juin dernier, avec Roch Voisine, Andrea Lindsay, Wesli et la pléthore d’artistes de la Constellation francophone, le chanteur et musicien innu Shauit était de retour à Toronto ce weekend, au festival autochtone Our Home On Native Land à Harbourfront vendredi soir, et aux fêtes du Canada samedi à la Place Mel Lastman et dimanche à la place Nathan Phillips.
Sur des musiques pop/rock/reggae/rap (est-ce c’est de «l’appropriation culturelle»?, laisse-t-il tomber en entrevue à L’Express), il chante en français, anglais, créole, mais surtout en innu, la langue de sa mère (son père est Acadien), qu’il a apprise dans la vingtaine seulement, après avoir quitté la campagne de Victoriaville pour vivre avec elle à Maliotenam, à côté de Sept-Îles.
Jean-Eude
C’est toutefois son ex-épouse qui l’a initié à la langue des Innus du Québec, un peuple algonquin à ne pas confondre avec les Inuits du Grand Nord. Âgé de 41 ans et père de six enfants, Shauit («Jean-Eude» en innu) vit aujourd’hui à Montréal.
Il a travaillé avec quelques rares artistes québécois des Premières Nations, comme Florent Vollant et Samian, «mais mon son reggae, c’est moi qui l’ai développé».
Il commence à être connu et à tourner dans les festivals. À Toronto, il sera accompagné de cinq musiciens. En juillet et août, il se produira au Festival du monde de St-Jérôme, à la Fête acadienne de Caraquet et au Festival Rendez-vous de Limoilou à Québec.