En signant un roman intitulé La cage, Hervé Gagnon n’est pas le premier à s’inspirer d’une célèbre page de folklore québécois, celle de La Corriveau. Il a cependant le mérite de mélanger différents genres (historique, thriller, fantastique) avec brio.
Un meurtre, une pendaison, un cadavre exposé dans une cage… Il n’en faut pas plus pour qu’une figure de folklore naisse. C’est le cas de Marie-Josephte Corriveau, condamnée pour le meurtre de son second époux en 1763 au Québec.
La cage de La Corriveau frappe les imaginations
La cage de fer dans laquelle le corps de La Corriveau est exposé et laissé pourrir à Pointe-Lévy marque fortement l’imaginaire. Elle engendre de nombreuses légendes, contes, romans, pièces de théâtre, peintures, sculptures, films et séries télévisées.
Plus de 85 ans plus tard, la cage est exposée à Montréal. C’est le point de départ de l’intrigue savamment construite par Hervé Gagnon.
Eugénie Lachance, 16 ans, et son frère Alexis, 11 ans, jeunes orphelins employés dans une manufacture, décident de s’offrir ce modeste divertissement. La vue de l’objet a un effet inquiétant sur la douce Eugénie. «Un peu plus et je croirais que cette cage est maudite.»