Nous connaissons Terre-Neuve plutôt du côté pile, celui qui nous regarde, surtout depuis que ce territoire britannique est entré dans la confédération canadienne le 31 mars 1949, après deux référendums âprement disputés.
Emprunter à Port-aux-Basques la route transcanadienne qui se dirige d’abord vers le Nord offre l’occasion de voir de superbes paysages, avec des anses, des caps, des villages de pêcheurs, avant d’obliquer vers le Sud pour dévaler les 130 km de la péninsule Burin pour gagner Fortune et prendre un traversier vers les îles françaises de Saint-Pierre et Miquelon
Ou l’on peut se diriger vers la capitale de la province, Saint-Jean (ou St. John’s) et gagner le sommet de Signal Hill, qui domine le port de St. John’s et en garde le goulet d’entrée. C’est de ce lieu que le 12 décembre 1901, Guglielmo Marconi a reçu le premier signal transatlantique sans fil.
On peut imaginer, en face, l’Europe, la vaste péninsule bretonne, pas si lointaine après tout, Saint Jean n’est-il pas plus proche de Paris que de Vancouver?
Un patrimoine
Entre ces deux extrémités, entre cette terre neuve et ce vieux continent, il y a tout un patrimoine historique, maritime et économique, que l’on semblait bien avoir oublié. On a beaucoup fait état, même dans des expositions canadiennes, des trésors des Incas ou de l’or du Pérou, sans parler de l’Eldorado, de cette autre mine d’or qu’était à son époque la morue.