Selon Le Petit Robert, no man’s land est une expression qui date d’environ 1915 et qui est traduite par «terre d’aucun homme». Sa première signification est la zone comprise entre les premières lignes de deux armées ennemies. Terre d’aucun homme est le titre du roman de Patrick Bouvier qui décrit l’amitié et le quotidien de deux frères d’armes dans les tranchées, en France, lors de la Première Guerre mondiale.
«L’amitié se forge de peu de choses»
Entre les balles qui sifflent au-dessus de leur tête, le mugissement des canons qui vomissent leurs munitions, les rafales de mitraillettes et les obus lancés sans cibles précise, François et Antoine pataugent dans des odeurs de boue, de poudre et de mort.
C’est dans ce milieu que, «entre les hommes, l’amitié se forge de peu de choses». Cette phrase leitmotiv parsème le roman, revenant à au moins sept reprises.
Les tranchées donnent la sensation d’être emprisonnés en plein air. Leur unique porte de sortie est le no man’s land. C’est un endroit où la mort ne constitue qu’un incident de parcours. François et Antoine jurent de veiller l’un sur l’autre. Leur amitié sera mise à rude épreuve, bien entendu.
Pluie de balles et de bombes
Plusieurs scènes se déroulent sous la pluie, celle qui laboure la terre plus qu’elle ne la caresse, mais surtout la pluie de balles, de bombes, de pièces de mortier, d’obus, de fer et d’acier. Ici, la pluie donne moins la vie qu’elle ne l’enlève.