«L’hétérogénéité linguistique et culturelle complexifie la formation identitaire et la façon dont on envisage l’école», selon Cécile Sabatier qui, mercredi dernier, présentait ses travaux au Centre de recherches en éducation franco-ontarienne (CRÉFO) devant une audience composée d’enseignants, de chercheurs et d’étudiants.
Professeure adjointe à la Faculté d’Éducation de l’Université Simon Fraser de Vancouver depuis 2004, Cécile Sabatier a mené ses dernières recherches dans des cursus de formation initiale des enseignants et dans des programmes d’immersion francophone à Vancouver (les classes d’immersion dispensent un enseignement en français aux enfants dont le français n’est pas la langue maternelle).
Elle s’est ainsi rendue dans les classes immersives d’écoles élémentaires de Colombie-Britannique, ainsi que dans des centres de formation, pour observer les pratiques des enseignants confrontés à cette diversité linguistique et culturelle.
Dans les classes d’immersion, les enfants sont allophones, ce qui veut dire que le français n’est pas la langue parlée dans la famille, mais une langue seconde.
Le Conseil scolaire francophone de Colombie-Britannique a noté qu’une grande majorité des élèves inscrits étaient issus de couples mixtes, pour un total de 52 langues différentes parlées à la maison.