Les fonctionnaires fédéraux se sont vus contraints de travailler à partir de la maison du jour au lendemain en mars dernier. Si les défis étaient de taille — certains fonctionnaires ne disposaient même pas d’ordinateur pour travailler de la maison — on estime que le rendement a été au rendez-vous.
Malgré cela, la pérennisation du télétravail dans la fonction publique ne sera pas une tâche facile: entre conventions collectives, délocalisation des emplois et langues officielles, les embûches s’annoncent nombreuses.
Espace et distance
Le gouvernement fédéral avait déjà commencé à repenser l’organisation du travail dans la fonction publique avant la pandémie, mais il pensait surtout à l’occupation de l’espace, explique Geneviève Tellier, professeure à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa.
«On changeait la configuration des bureaux, par exemple. Moins cloisonné, moins chacun dans son petit bureau, son petit cubicule. Mais on n’avait pas pris la tangente en disant que les gens allaient travailler à la maison», souligne-t-elle.
Cas isolés
Selon Stéphane Aubry, vice-président du comité exécutif de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC), «le télétravail était pris à la pièce sur demande des fonctionnaires, principalement. Et avec des ententes volontaires. Donc c’était des cas isolés.»