Tabagisme: les femmes mettraient moins de temps à s’en remettre

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Publié 21/02/2013 par Helen Branswell (La Presse Canadienne)

à 17h47 HNE, le 20 février 2013.

TORONTO – Écraser pour de bon peut permettre à un fumeur de retrouver un état de santé comparable à celui d’un non-fumeur du même âge, mais ce processus prend du temps, selon deux nouvelles études publiées mercredi par Statistique Canada.

Ces travaux suggèrent qu’en termes de santé générale, les femmes qui abandonnent le tabac se retrouvent sur le même pied que les autres au bout de 10 ans, en moyenne.

Chez les hommes, toutefois, les gains sont plus lents à se faire sentir: même si, en général, leur qualité de vie s’améliore au bout de cinq ans, il faut en moyenne attendre 20 ans avant qu’ils puissent jouir d’un état de santé équivalent à celui des autres hommes de leur âge.

Ces deux recherches n’ont pas permis de déterminer clairement les raisons qui expliquent cette différence marquée entre les deux sexes, mais le fait que les hommes fument généralement plus que les femmes pourrait être en cause.

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L’une des études révèle par ailleurs que le risque de développer une maladie cardiaque est 60 pour cent plus élevé chez les fumeurs réguliers que chez ceux n’ayant jamais fumé.

Hommes ou femmes: ceux qui décident d’écraser doivent attendre environ 20 ans avant de voir ces risques diminuer au niveau des non-fumeurs.

Didier Garriguet, chercheur à la Division de l’information et de la recherche sur la santé de Statistique Canada, souligne que les estimations concernant la vitesse de rétablissement des anciens fumeurs ne sont que des moyennes et qu’elles varient en fonction de facteurs comme la durée et l’intensité de la période de tabagisme.

«Certaines personnes, par exemple, verront leur état de santé revenir à la normale au bout de cinq ans seulement, explique-t-il. D’autres, au contraire, ne retrouveront jamais la qualité de vie qu’ils avaient auparavant.»

Les travaux publiés mercredi ont été réalisés à partir de données récoltées entre 1994-1995 et 2010-2011 dans le cadre de l’Enquête nationale sur la santé de la population, qui recueille à tous les deux ans des informations sur le tabagisme, notamment.

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Durant la période étudiée, le pourcentage de fumeurs canadiens âgés de 15 ans et plus est passé de 35 pour cent en 1985 à 17 pour cent en 2010.

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