Les femmes et les enfants d’abord

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Publié 02/02/2010 par Richard Elliott

Nous sommes heureux d’apprendre du Premier ministre Harper que le Canada profitera de sa présidence au G8 pour se faire le champion de la santé des femmes et des enfants dans le monde en développement, et pour en faire une priorité lors du prochain Sommet du G8. Mais que cela signifie-t-il, concrètement? 
 
Il y a cinq ans, les pays du G8 ont promis de prendre les moyens nécessaires pour réaliser, au plus tard cette année, l’«accès universel» aux mesures de prévention et de traitement contre le VIH/sida. 

Un élément clé de ces efforts est le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, une initiative du G8 qui a évité des millions de nouvelles infections et sauvé des millions de vies, notamment en améliorant l’accès aux médicaments. Or la majorité des personnes vivant avec le VIH dans le monde en développement n’ont pas encore accès à des traitements. La moitié des enfants qui y naissent séropositifs mourront avant l’âge de deux ans; et moins de 15% des enfants qui ont besoin d’antirétroviraux en reçoivent. Entre-temps, les sommes versées au Fonds mondial arrivent à échéance.

En tant qu’hôte des Sommets du G8 et du G20 de cette année, le Canada doit faire preuve de leadership dans la promotion de la santé des femmes et des enfants. Voici quatre gestes qu’il peut poser:

(1) rectifier le Régime canadien d’accès aux médicaments (RCAM), en adoptant le Projet de loi C-393 dès la reprise des travaux parlementaires, afin que des médicaments génériques à moindre prix puissent être envoyés aux pays en développement – tel que convenu à l’unanimité par le Parlement il y a plusieurs années;

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(2) s’engager à un financement accru et soutenu au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme – comme l’ont récemment recommandé à l’unanimité les membres du Comité des finances de la Chambre des communes;

(3) établir un échéancier ferme pour l’atteinte de la cible longuement promise de 0,7 % de notre revenu national brut (RNB) en aide publique au développement; et

(4) renouveler ses investissements dans la recherche et le développement de vaccins anti-VIH et de microbicides, qui contribueraient à réduire significativement les nouvelles infections à l’échelle mondiale et qui offriraient aux femmes de nouvelles options pour se protéger.

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