C’est bien connu: partout dans la francophonie canadienne, des gens de tous âges se sentent jugés et critiqués en parlant une langue avec un accent et des expressions qu’ils considèrent légitimes.
«L’insécurité linguistique provient d’un geste, d’une intervention, d’un commentaire, d’un contexte qui menace, blesse, intimide, humilie ou frustre quelqu’un par rapport à la langue ou sa façon de l’utiliser», peut-on lire dans la Stratégie nationale pour la sécurité linguistique que vient de présenter la Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF).
Jugement
«C’est symptomatique d’un jugement, non seulement sur la langue, mais sur la culture et l’identité d’une personne qui s’exprime.»
La FJCF a examiné plus d’une soixantaine de documents, reçu 5 mémoires et 25 rapports de conversation, réalisé un sondage sur les réseaux sociaux, et tenu un symposium auquel ont participé plus de 150 personnes.
On fait le constat qu’«il est urgent d’agir.» La présidente de la FJCF, Sue Duguay, est convaincue de teniur ici un plan «ambitieux, exhaustif et musclé».