Dans l’exposition Les langues de Toronto s’affichent: 150 ans d’histoire, présentée au Musée canadien des langues, au Manoir Glendon, des photos d’archive et récentes se côtoient pour ouvrir une réflexion sur la place de diverses langues dans le paysage urbain de Toronto.
Dans les rues de la métropole, la signalisation est abondante. Devant tant de stimuli visuels, certains passants cessent de les remarquer. Pourtant, dans la ville la plus multiculturelle au monde, les panneaux d’affichage donnent à voir les cultures diverses qui s’y rencontrent.
Pour les communautés linguistiques issues de l’immigration, ces écriteaux ont une importance particulière parce qu’en lisant leur propre langue dans leur milieu de vie, elles en sortent fortifiées. C’est ce qu’explique la directrice du musée Elaine Gold.
Certaines communautés linguistiques à Toronto ont une plus grande visibilité que d’autres. Parmi les photos de l’exposition, plusieurs panneaux de circulation du quartier grec et des enseignes de restaurant du quartier coréen en témoignaient.
L’aspect politique de la langue française à Toronto
En composant la sélection, Elaine et son équipe se sont concentrés particulièrement sur la langue française et les langues autochtones, et ce pour des raisons politiques plus que démographiques. «Aujourd’hui, il y a plus de gens qui parle mandarin que français à Toronto», souligne-t-elle.