Détresse psychologique. Difficultés d’accès aux soins. Manque de ressources des organismes communautaires… Ghayda Hassan, professeure en psychologie à l’Université du Québec à Montréal, nous parle de la santé mentale des immigrants et des réfugiés.
Les immigrants et les réfugiés ont-ils plus de risque de développer des problèmes psychologiques?
Les nouveaux arrivants ont généralement une meilleure santé mentale que le reste de la population canadienne.
Cela s’explique notamment par les démarches d’immigration. Seules les personnes les plus résilientes, qui ont le plus de ressources, réussissent à passer le processus de sélection et à émigrer avec succès au Canada.
Mais la santé mentale des immigrants se détériore après leur arrivée au pays. Ils peuvent se retrouver plus isolés et éprouver des difficultés à accéder aux services de soins dans leur langue maternelle, en particulier en milieu francophone minoritaire.
Tout dépend bien sûr de leurs conditions d’accueil. S’ils vivent des expériences négatives, ou sont victimes d’exclusion, de discriminations, ou encore de déqualification professionnelle, le risque qu’ils développent des problèmes psychologiques est accru.