La pandémie a démontré l’importance de la santé publique. De nombreux chercheurs soulignent que cette dernière devrait être mieux soutenue, et que les campagnes de vaccination ne doivent pas prendre la place des programmes communautaires de santé auprès des minorités et des citoyens vulnérables.
La santé publique représenterait actuellement de 2 à 3% du budget canadien de la santé.
On regroupe sous cette étiquette la prévention des maladies et la promotion de bonnes pratiques en matière de santé. Les programmes de santé publique aident ainsi à réduire les décès et à diminuer les coûts d’hospitalisation — et pas seulement lors de crises sanitaires.
«Guérir» domine sur «prévenir»
Quel que soit le gouvernement ou le pays, les investissements en santé publique s’avèrent toutefois peu valorisés et sont souvent les premiers à être coupés. «Guérir» domine sur «prévenir».
«La santé publique passe souvent sous le radar des gouvernements, parce que la prévention n’apporte pas des résultats à court terme. Ce n’est pas une politique bruyante et les résultats sont souvent un peu flous et difficiles à corréler avec les mesures», explique le professeur de gestion, évaluation et politique de santé, à l’École de santé publique de l’Université de Montréal, Olivier Jacques.