«Sans Champlain, pas d’Amérique française»

Salon du livre de Toronto 2015

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Publié 08/12/2015 par Constance Longobardi

Samuel de Champlain est sur toutes les lèvres depuis le début de 2015, 400e anniversaire de la présence francophone en Ontario. Cependant, il reste énigmatique pour bien des raisons. «Je crois que Champlain est tout à la fois prêt et loin. Une aura de mystère l’entoure», indique l’auteur Jean Fahmy.

«Il y a à peu près de dix ans qu’on se penche sur Samuel de Champlain. Avant, c’était un personnage sacré dont on ne connaît pas grand-chose (…) C’était quelqu’un qui se cachait», précise Danièle Caloz, historienne et productrice d’un documentaire sur Étienne Brûlé.

Cette dernière insiste sur la modernité du personnage : «C’est un homme nouveau du 17e siècle. Il voulait une France qui sorte de la corruption et des guerres.» 

Un constat que Marie-Louise Monast, auteure de romans historiques, approuve: «Si Champlain vivait aujourd’hui, il ne serait pas dépaysé du tout.»

Réunis vendredi autour d’une table ronde, à l’occasion du Salon du livre de Toronto, ces intervenants se sont intéressés à l’explorateur et à la rare création littéraire canadienne qui en découle.

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Dans le public, Valéry Vlad, président du Salon du livre, a vivement réagi: Samuel Champlain n’aurait-il donc pas de défauts? Les intervenants s’accordent à dire que le cartographe n’était évidemment pas parfait: vindicatif envers Étienne Brûlé, Samuel de Champlain n’avait également que peu d’égard envers les femmes.

Cependant, son image reste globalement positive. «Sans Champlain, il n’y aurait pas d’Amérique française», affirme Marie-Louise Monast.

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À lire dans L’Express : d’autres articles sur le Salon du livre de Toronto

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