Roman policier à déguster comme un Boston Cream

Olivier Challet, Série éliminatoire
Olivier Challet, Série éliminatoire, roman policier, Montréal, Éditions du Boréal, collection Boréal Noir, 2023, 376 pages, 32,95 $.
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Publié 11/11/2023 par Paul-François Sylvestre

Montréal n’a pas encore eu le temps de se remettre des excès du 31 décembre que le premier homicide de l’année est déjà annoncé: un agent du Service de police a été étranglé dans le parc Jarry. Ainsi commence Série éliminatoire, roman d’Olivier Challet.

L’enquête est confiée au lieutenant-détective Jack Barral. Selon ce dernier, le policier assassiné était un lâche qui n’aurait jamais dû faire partie de la police. On apprend qu’il n’avait jamais eu de promotion au cours de sa carrière, qu’il souffrait d’une dépendance à l’alcool, qu’il vivait dans un taudis et qu’il avait une relation distante avec ses parents.

L’enquête stagne, patauge, recule à l’occasion… jusqu’à ce qu’un second meurtre ait lieu. Il s’agit d’un homme à l’opposé du policier assassiné, d’un fonctionnaire qui vit dans le faste et de façon ostentatoire. Il est retrouvé étranglé dans une ruelle à Québec.

Un papillon bleu

Dans les deux cas, on trouve le dessin d’un papillon bleu, avec les mêmes empreintes que sur le premier. Le mystère entourant ces deux meurtres s’épaissit à vue d’œil. Le tueur aurait-il agit dans l’urgence, par crainte d’être pris sur le fait…?

A-t-on affaire à un fou, à un gang organisé, à un tueur en série…? «Le meurtrier signe ses actes avec une volonté délibérée d’exprimer haut et fort son message.» Il ne s’emble pas agir au hasard, mais plutôt selon des règles précises.

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Puis un troisième meurtre s’ajoute, celui d’un pêcheur retrouvé dans le port de Rivière-au-Renard, en Gaspésie, avec le dessin d’un papillon bleu encore une fois.

Une ligue de garage

Une photo laisse croire que les trois victimes du Papillon bleu jouaient au hockey dans une ligue de garage lorsqu’ils étaient ados. C’est sans doute ce qui donne au roman le titre Série éliminatoire.

Olivier Challet fournit des descriptions détaillées de chaque trajet, de chaque maison, bar ou édifice, de chaque tempête hivernale et de chaque interrogatoire, bien entendu. Facette intéressante, on découvre en trame de fond la relation de Baral avec sa mère, son ex-femme et sa fille.

Une ou deux femmes participent à l’enquête, mais leur rôle demeure plutôt secondaire. Tout en appréciant leur contribution, Baral demeure au centre de l’intrigue non seulement en raison de son rôle de lieutenant-détective mais à cause de son doigté, de son raisonnement rivé aux faits et de son étonnante intuition.

Vive les Boston Cream!

J’ai souri en lisant que Baral s’arrête chez Tim Hortons pour acheter une boîte de beignes, dont quelques Boston Cream qui sont ses préférés. Il en va de même pour moi. J’aurais aimé en avoir un sous la main pour déguster ce savoureux roman.

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Né en Vendée (France), Olivier Challet vit au Québec depuis 1994. Ingénieur de formation, il partage sa vie entre son travail dans le domaine informatique et l’écriture de romans policiers. On lui doit, entre autres, la série Max enquête dans la collection Boréal Junior.

Auteurs

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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