Plusieurs écrivains ont décrit la contribution des soldats canadiens au front durant la Première Guerre mondiale. Le rôle des soldats-bûcherons, lui, demeure passablement méconnu. Jean-Louis Grosmaire jette un savant éclairage sur cette réalité dans son tout dernier roman intitulé Acadissima.
Bataillon acadien
L’armée canadienne a eu un Corps forestier, composé en partie par le 165e bataillon d’infanterie. Il s’agissait d’un bataillon acadien sous l’autorité du lieutenant-colonel Louis Cyriaque D’Aigle.
Jean-Louis Grosmaire a effectué une recherche minutieuse et rigoureuse pour faire de ce bataillon la toile de fond d’un roman dont le protagoniste est un jeune Acadien de 18 ans. Jean-Baptiste Beausoleil est un simple manouvrier et aide-pêcheur devenu bûcheron.
La vie est comme la mer
L’action se déroule d’abord à Fond-des-Brisants et à Piligan, deux endroits fictifs qui représentent l’Acadie, là où la terre et la mer se marient, là où le dur labeur des pêcheurs sur les flots côtoie celui des paysans sur leurs terres.
Ce milieu permet à Jean-Baptiste de découvrir que «la vie est comme la mer, un jour douce, toute claire, puis tourmentée, hérissée de vagues sauvages, flots en fracas et puis calme et en paix».