Une mère frôlant la folie, un père charmant mais absent, deux enfants accaparants, voilà les personnages que Janis Locas met en scène dans Moi, Jessica M., 37 ans, maman, malheureusement, un roman irrévérencieux et même décapant sur le burn-out maternel.
La narratrice-maman est Jessica, pour qui la maternité a sonné l’heure du désenchantement. «Avec une famille, s’extraire de la routine est laborieux.» Cette famille comprend le père Éric et les enfants Cassandra et Nathan. Si les bébés rendent les hommes sympathiques, ils peuvent rendre les femmes compliquées.
Enfants accaparants
À 7 ans, Cassandra porte toute une brochette de sobriquets: Cassou, Cassolette, Cassouchouette, Cachoupette. Elle fait remarquer à sa mère que «les éléphants ont des oreilles en forme d’Afrique». Et c’est vrai.
Quant à Nathan, 3 ans, il est toujours entre deux rendez-vous chez le pneumologue, l’allergologue, l’immunologue ou l’antibiothérapeute. Lorsque sa narine coule, Jessica dit: «une nouvelle infection pointe le nez» (beau jeu de mot).
Le papa Éric a du charme avec ses yeux émeraude, ses cheveux ondoyants, ses épaules de déménageur et les bras de Rafael Nadal. Lorsqu’il rentre tard du travail, Jessica lui lance: «Là TOI tu t’occupes des kids avant que je me tire une balle.»