Au début de la vingtaine, Loup-Antoine entrevoit aucun avenir où il peut arriver à être en paix avec lui-même. Deux rencontres avec un autre homme changeront la donne, comme l’illustre avec brio Sophie Lalonde-Roux dans le roman Poudreuse.
La mère de Loup-Antoine (Loulou) l’a enduré pendant vingt ans et veut maintenant que son fils disparaisse de sa vie. Elle est à bout de patience «de voir son enfant scrapper son passé, son présent pis son avenir».
Dans les rues de Montréal
Loup-Antoine est livré à lui-même dans les rues de Montréal. La drogue est la seule chose qui lui fait oublier le goût de mourir. Il revoit Étienne, connu à l’école secondaire et maintenant étudiant en médecine. C’est le coup de foudre. «Nos cœurs pognent en feu.» Ce sera la première fois qu’il couchera avec un gars, «avec quelqu’un tout court» en fait.
Le roman est écrit au «je», Loup-Antoine étant le narrateur. Voici le style dans lequel il s’exprime. «Est-ce que ce serait possible de mettre la switch off dans ma tête, d’éteindre mon cerveau cinq minutes, juste cinq minutes, sans avoir besoin de me shooter pour que ça soit possible pis d’avoir enfin l’ostie de paix…»?
Un peu plus loin, il ajoute «ça va inévitablement finir avec moi qui me crisse une seringue dans le bras, écrasé comme un ostie de légume dans mon lit».