Connu au théâtre et à la télévision, Stéphane Brulotte publie un premier roman, Le Vol de l’urubu, qui met en scène les phénomènes de la violence et de la masculinité toxique. On navigue dans l’esprit trouble de deux hommes dont la mémoire «est engourdie par la peur, cette araignée qui vous paralyse le cerveau».
Richard et Benoît sont les deux hommes. Le premier revient blessé et semi-amnésique d’un jogging qui a visiblement mal viré, et s’apprête à vivre les heures les plus angoissantes de sa vie.
Le second a un passé compliqué entre motards, drogue et prison, ce qui aiguise son mauvais caractère. Il réfléchit avec émotion à la maladie malheureusement déjà avancée qu’on vient de lui diagnostiquer.
Roman noir compliqué
L’action de ce roman noir psychologique assez troublant a pour témoins des urubus au plumage noir. Ils demeurent tellement discrets que le titre du livre me semble mal choisi.
Ce qui est nettement plus présent, ce sont des extraits d’un mémoire de maîtrise sur la loi de la sélection naturelle chez Darwin. Mais le lien avec l’action est loin d’être évident. Y en a-t-il vraiment un…?