Un petit gars de Saint-Pierre-Jolys (Manitoba) raconte son parcours audacieux, surtout comme agent au ministère des Affaires extérieures, puis à titre d’architecte des politiques linguistiques de deux premiers ministres manitobains. C’est Dans la cour des grands que Roger Turenne nous révèle tout avec minutie.
Dès le premier chapitre, l’auteur précise que ses mémoires traiteront autant d’aventures imprévues que de caprices du hasard. Il entend s’attarder aux divers choix qu’il a dû effectués avec circonspection.
Manitoba
Né en 1943, Roger fait son cours classique au Collège de Saint-Boniface, puis obtient une maîtrise en sciences politiques de l’Université du Manitoba. Il passe des mois à fouiller les archives pour «comprendre comment les francophones du Manitoba naviguaient sur les écueils politiques en tant que minorité assiégée».
Turenne appuie des candidats franco-manitobains aux élections provinciales. L’un d’eux est mon premier patron René Préfontaine, qui subit une défaite même si le gouvernement de Duff Roblin est réélu. Quelques années plus tard, Préfontaine déménage à Ottawa pour diriger le programme d’aide aux minorités de langue officielle. Il m’engage comme responsable des activités jeunesse.
Le premier emploi de Turenne est guide de l’Assemblée législative. Il a visité tous les édifices législatifs du pays et affirme que «le siège du gouvernement du Manitoba les éclipse tous». C’est là qu’il accueille trois futurs premiers ministres québécois: Daniel Johnson père, Daniel Johnson fils, Pierre-Marc Johnson.