«La virtuosité de Jaco Pastorious, la fluidité vocale de George Benson, le sens de la chanson et de l’harmonie de Joao Gilberto, le tout mélangé à la culture africaine»: voilà comment le Los Angeles Times a déjà décrit Richard Bona. «Simplement l’un des gars les plus talentueux sur cette planète», selon nul autre que Quincy Jones.
Le chanteur et bassiste français de jazz passera, le vendredi 6 octobre, par le nouveau FirstOntario Performing Arts Centre, la magnifique place des arts de St. Catharines qui, après deux ans seulement d’opération, attire les foules de toute la péninsule ontarienne avec une programmation éclectique de calibre international.
Seulement cet automne, le complexe de trois salles de spectacle et un cinéma accueille aussi en octobre et novembre Jane Arden, Barenaked Ladies, un hommage à la musique d’Emerson, Lake & Palmer, Olivia Newton-John, Benoît Le Blanc (deux jours après son passage au Heliconian Hall de Toronto, dans le cadre de la nouvelle série De bouche à oreille), Lisa Simone, Tomson Highway, Gordon Lightfoot, Alana Mitchell, Murray McLauchlan, Susan Aglukark, et plusieurs autres grands chansonniers, rockers, divas et grands noms du jazz, de la musique classique et de la danse.
Cameroon
Issu d’une famille musicienne, Richard Bona est né au Cameroun en 1967 (il a donc 50 ans cette année). Comme nombre de musiciens africains, il a d’abord dû fabriquer ses instruments, dont une guitare à douze cordes avec des câbles de freins de vélo!
En 1980, Richard Bona rencontre un Français expatrié qui tient un club de jazz. Il lui propose de créer un orchestre de jazz en quelques semaines pour une somme d’argent encore inespéré pour lui… qui n’avait jamais entendu parler du jazz! Il passe ses jours et ses nuits à explorer cette musique, jusqu’à la révélation en écoutant Jaco Pastorius. Enthousiasmé par la vélocité du jeu du bassiste de Weather Report, il se convertit aussitôt à ce nouvel instrument.