Retour en force de Jean Marc Dalpé

Un vent se lève qui éparpille: quatre soirs seulement au TfT

Une scène d'Un vent se lève qui éparpille (photo: Marianne Duval)
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Publié 29/11/2016 par l-express.ca

Du jeudi 1er au dimanche 4 décembre, le Théâtre français de Toronto présente l’adaptation pour la scène de l’unique roman du célèbre auteur franco-ontarien Jean Marc Dalpé, Un vent se lève qui éparpille, récompensé du Prix littéraire du Gouverneur général en 2000.

Quatre personnages racontent leur version d’une même histoire, celle d’un triangle amoureux dérangeant qui, mû par une passion et une colère dévorantes, ébranle la mémoire de tout un village. Ce «vent qui éparpille» n’épargne personne.

Il y a Marcel et sa rose tatouée sur la poitrine; Joseph, le bon mari au pick-up rouge; Rose, sur le bord de la rivière Waba avec ses souliers blancs vernis; et Marie, sa jeunesse, ses cheveux roux et ses yeux gris vert.

Ces personnages sont habités par des émotions qui les poussent à franchir l’interdit. Dans le monde de Dalpé, raison et sentiments sont souvent inconciliables.

Le texte est porté par des comédiens chevronnés: les Franco-Ontariens Roch Castonguay, Annick Léger et Robert Marinier, et les Québécois David Boutin (le médecin dans le film La grande séduction), Milva Ménard et Bryan Morneau. L’oeuvre est adaptée et mise en scène par Geneviève Pineault.  L’environnement sonore est signé Marcel Aymar (ex de CANO).

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Jean Marc Dalpé (photo: Rachel Bergeron)
Jean Marc Dalpé (photo: Rachel Bergeron)

C’est après avoir découvert Un vent se lève qui éparpille en 2005 et dirigé une lecture intégrale du roman au Théâtre du Nouvel-Ontario en 2008 – où «une centaine de personnes assises sur le bord de leurs chaises, étaient suspendues aux lèvres de Jean Marc, debout derrière son lutrin» – que Geneviève Pineault s’est mise en tête de le voir s’incarner sur scène.

Auteur dramatique, romancier, poète, scénariste et comédien, Jean Marc Dalpé avait déjà été récipiendaire du Prix du Gouverneur général en théâtre pour Le chien en 1988, puis en 1999 pour son recueil Il n’y a que l’amour.

Après des études en théâtre à Ottawa et Québec, il a cofondé le Théâtre de la Vieille 17 en 1979 et participé à une quinzaine de productions du TNO à Sudbury en tant qu’auteur et comédien. Le TfT a présenté ses pièces Slague: l’histoire d’un mineur en 2010 et II (Deux) en 2013.

«Je me rappelle bien du moment où j’ai lu le roman Un vent se lève qui éparpille pour la première fois», raconte Joël Beddows, le nouveau directeur artistique du TfT. «Sans m’en rendre compte, après seulement quelques pages, j’ai commencé instinctivement à lire le texte à voix haute, comme si les voix des personnages de Jean Marc Dalpé voulaient prendre la parole, sortir de la page et prendre vie.»

«Au moment d’assister à la première au Centre national des Arts, j’ai constaté à quel point la langue de Dalpé est synonyme de musique: une musique passionnelle qui nous rappelle comment l’amour est aveugle et aveuglant; une musique syncopée qui rappelle à la fois la violence et la douceur du vent boréal.»

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Le spectacle, qui est en tournée, est coproduit par le Théâtre du Nouvel-Ontario, le Théâtre de la Vieille 17 et le Théâtre français du Centre National des Arts.

Annick Léger et David Boutin dans Un vent se lève qui éparpille (photo: Marianne Duval)
Annick Léger et David Boutin dans Un vent se lève qui éparpille (photo: Marianne Duval)

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