Huit ans après l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima, la majorité des anciens habitants a reçu l’autorisation d’y retourner, et l’interdiction pour les autres pourrait être levée d’ici 2020. Une autorisation que plusieurs reçoivent avec soulagement, et quelques-uns avec inquiétude.
Deux cent mille personnes avaient été évacuées en toute hâte, en mars 2011. Aujourd’hui, 122 000 ont d’ores et déjà reçu l’autorisation de rentrer, dont plusieurs, rapporte le Scientific American, sont des personnes âgées, «soulagées de recommencer leurs vies».
Le risque appartient-il depuis longtemps au passé? Ça dépend sous quel angle on l’analyse.
Au Japon comme aux États-Unis, on estime qu’une personne absorbe en moyenne, par des sources naturelles, 3,1 mSv (milliSieverts) de radiations par année, en plus de trois autres mSv, pour la plupart ce serait par des tests médicaux.
Pas de danger
Ce dernier chiffre peut varier considérablement suivant l’état de santé: à titre d’exemple, selon le CNRS français, une imagerie numérique de l’abdomen correspond à 10 mSv. Or, le niveau le plus élevé mesuré dans les zones autour de Fukushima où les gens ont été autorisés à rentrer, est de 5 mSv par an.