Si belles en ce mouroir, de Marie Laborde, n’est pas une autre triste histoire de femmes dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes ou EHPAD en France. Non, le récit de la vie de trois belles à la Résidence Biarritz Bonheur frôle le roman d’aventure, voire le thriller par moments.
La narratrice est Alexandrine, 85 ans, qui élit temporairement domicile à la Résidence suite à une fracture du col du fémur. Elle y rencontre Gisèle, 80 ans, et Marie-Thérèse, 99 ans.
Il y a aussi un vieux qui est «démangé de la quéquette», mais qui n’est point pédophile, i.e. ne s’intéresse pas à une jeune de 80 ans, c’est plutôt «un spécialiste ès séduction de centenaires».
Misères
C’est bien connu, quand la vie va bien, elle n’a pas besoin d’être écrite. Ce sont les mauvais côtés qui intéressent les lecteurs.
L’auteur beurre ça épais: repas indigestes, vieux parqués devant la télé, préposées qui sermonnent les résidentes trop actives à leur goût, petites jalousies montées en épingle. La narratrice décrit même un meurtre…