Pour désigner le spécialiste qui travaille le fer forgé, on parle de ferronnier d’art capable de transformer le métal pour orner des intérieurs (luminaires, appareils…) et également des éléments extérieurs pour les rendre agréables à la vue (rampes d’escaliers, grilles, portails…).
Mais l’artiste qui retient notre attention ici, Claude Mercier, sort de la catégorie des ferronniers d’art, car ses œuvres ne répondent à aucune nécessité spécifique, puisqu’il est un créateur, ou un innovateur qui ne cherche à forger le métal que pour obtenir des œuvres d’art. C’est un forgeron d’art, comme Calder, ou un sculpteur de métal.
Famille d’artistes
Sculpteur de métal, Claude Mercier s’inscrit dans la vie artistique qui s’épanouit après la dernière guerre mondiale. Il est né le 10 septembre 1924 à Paris dans une famille aisée, qui s’intéresse de près au domaine artistique: un grand-oncle conservateur de musée, une grand-mère journaliste-écrivaine et un père illustrateur. Il fait ses études secondaires au lycée Janson de Sailly.
C’est un lycée de prestige. Il porte le nom de «Janson de Sailly (1782-1828), un avocat parisien. Suite à la découverte d’une relation extraconjugale entretenue par sa femme, il la déshérita et légua sa fortune à l’État afin que celui-ci achète un terrain et y construise un institut pour jeunes garçons, aucune femme ne devant jamais pénétrer en ces lieux.» (Olivier Berruyer, écrivain)
Claude entre ensuite à l’École Boulle, du nom du célèbre ébéniste de Louis XIV, André-Charles Boulle (1642-1732), un établissement public d’enseignement des arts appliqués et des métiers d’art. Il s’inscrit dans la section de sculpture sur bois. Mais en 1944, il s’engage dans l’armée de l’air comme élève-pilote et poursuit sa formation au dans la Royal Air Force britannique.