Les Danois Søren et Lotte Hammer sont frère et sœur et écrivent ensemble des polars qui mettent en scène l’inspecteur Konrad Simonsen. Leur tout dernier épisode traduit en français s’intitule La Fille dans le marais de Satan, dont les principaux ingrédients sont la perversité, la cruauté et la malhonnêteté.
Des prostituées noires disparaissent ou sont trouvées mortes au Danemark sans que cela ne suscite un grand intérêt dans la presse de Copenhague. La situation change lorsqu’un vieux commissaire de police laisse échapper «que ça peut parfois être compliqué de découvrir de quel pays viennent ces nègres».
Climat de racisme
Le cas du cadavre de la récente prostituée est dès lors porté en épingle. On parle de climat de racisme au sein des forces de la police danoise. Le chef de la brigade criminelle, Konrad Simonsen, communément appelé Simon, interdit à tous les membres de son équipe d’utiliser le mot «négresse», mais cela ne fait pas avancer l’enquête pour autant.
Une battue très publicisée dans la forêt près du lac où a été trouvé le cadavre s’avère vaine. L’examen des restes humains pointe vers une Nigériane, et on découvre que plein de femmes venant de l’Afrique sont au Danemark pour y travailler en tant que jeunes filles au pair… une heure par jour. Le reste du temps, leur corps est vendu pour une dizaine d’heures, à haut prix bien entendu.
Réseaux de prostitution
Les réseaux de prostitution sont dirigés le plus souvent par des hommes dangereux et pervers. Un couple danois mène de front deux réseaux; la femme s’occupe des prostituées et le mari dirige une Poker Academy. «Les putes font du fric, les joueurs de poker se chargent d’en blanchir la plus grande partie».