Si les traditions orales, les danses et les contes sont un moyen de renouer avec ses racines, encore doivent-ils être conservés et accessibles. Différentes méthodes sont mises en place pour tenter de préserver les mémoires du folklore canadien francophone: notre patrimoine oral. Mais la partie la plus difficile reste leur mise en valeur.
«Il faut savoir d’où est-ce qu’on vient pour pouvoir avoir une idée d’où est-ce qu’on veut se diriger, et ça fait partie de l’identité», déclare Patrick Breton, directeur général du Centre franco-ontarien de folklore (CFOF).
Pour laisser une trace de ces traditions, les archivistes numérisent les rubans magnétiques, les cassettes, les disques compacts, les vinyles et les enregistrements, explique Erika Basque, assistante archiviste au Centre d’études acadiennes Anselme-Chiasson (CEAAC) de l’Université de Moncton.
Une histoire d’héritage
Le patrimoine oral est souvent présenté comme ce qui n’est pas retraçable à l’écrit, comme «les croyances populaires, les histoires de la vie, les histoires de familles, les histoires locales et tout ce qui se transmet de bouche à oreille», énumère Robert Richard, archiviste en ethnologie acadienne au Centre d’études acadiennes Anselme-Chiasson (CEAAC) de l’Université de Moncton.
Créé en 1968, le Centre cumule une collection d’héritage et d’histoires acadiennes de diverses régions, comme les provinces maritimes, mais aussi des documents venus de la Louisiane et de la France.