Prédire l’arrivée d’une éruption solaire

La sonde Solar Orbiter. Représentation d'artiste: Agence spatiale européenne / ATG medialab
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Publié 16/09/2025 par Agence Science-Presse

Un satellite a été capable de détecter une puissante éruption solaire, 15 heures avant qu’elle n’atteigne la Terre. Une première qui donne espoir à tous ceux dont les équipements de télécommunication ou les lignes de transport d’électricité sont vulnérables à ces masses de particules chargées électriquement qu’expédie notre étoile dans toutes les directions.

L’événement s’est produit en mars dernier, alors que l’engin européen Solar Orbiter se trouvait juste au bon endroit, entre le Soleil et la Terre, pour analyser ce qu’on appelle une «éjection de masse coronale». C’est un phénomène à grande échelle, souvent lié à une éruption solaire.

L’analyse n’a pris que 5 minutes, écrivent les chercheurs.

Champ magnétique

Ces éjections sont accompagnées d’un très fort champ magnétique, et c’est ce qui peut causer des dommages à nos technologies électroniques. Mais c’est aussi ce qui les rend plus imprévisibles.

D’où le souci, depuis des décennies, d’être capable de prévoir leur trajectoire non pas une heure à l’avance — comme c’est le cas maintenant — mais au moins une demi-journée à l’avance. Et c’est la perspective que font miroiter pour la première fois les données du Solar Orbiter. Celles-ci font l’objet d’un article prépublié en août sur le serveur ArXiv.

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Les chercheurs, dirigés par Emma Davies, du Bureau de la météorologie spatiale de Graz, en Autriche, ont pu bénéficier d’un satellite dont l’orbite autour de notre étoile varie entre 30 et 90% des 150 millions de kilomètres séparant la Terre du Soleil. La plupart des satellites utilisés à cette fin ne gravitent qu’à quelques centaines de milliers de kilomètres de nous, soit à peine 1% de la distance Terre-Soleil.

Éjections au bon moment

Solar Orbiter est, comme son nom l’indique, un satellite d’observation de notre étoile: il n’a pas été conçu spécifiquement pour analyser les tempêtes solaires.

Mais entre les 17 et 23 mars, ses mesures de la structure interne de deux éjections de masse coronale survenues juste au bon moment, ont permis de démontrer qu’il serait possible de prédire le moment ainsi que la force de la «tempête géomagnétique» — soit ce qui se produit lorsque cette masse atteint le champ magnétique terrestre.

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