Pour suivre Juno autour de Jupiter

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 07/07/2016 par Agence Science-Presse

Pas moins de 25 observatoires auront les yeux et les oreilles rivés sur Jupiter à un moment ou l’autre des 20 prochains mois, tandis que Juno tentera de lever le voile sur le géant de notre système solaire.

L’excitation qui anime en ce moment les passionnés d’exploration spatiale, à présent que Juno est entrée en orbite de Jupiter, laissera en effet place à une attente plus tranquille tandis que les données s’accumuleront au rythme des neuf instruments de la sonde spatiale.

En attendant, voici quelques ressources pour mieux comprendre ce dont il sera question.

Des aurores boréales sur Jupiter?

Ces derniers jours, tandis que Juno approchait, Jupiter en a profité pour offrir aux télescopes d’ici le spectacle d’aurores boréales bleues.

Montage vidéo d’un mois d’images du télescope spatial Hubble.

Publicité

Derrière ces aurores boréales, il y a le gigantesque champ magnétique de Jupiter, objet d’une bonne partie de la curiosité des scientifiques.

– La magnétosphère de Jupiter bientôt dévoilée (Journal du CNRS)

– Une plongée dans le champ magnétique (Astronomy Magazine)

Et après la mise en orbite?

La mise en orbite définitive est aussi longue que Jupiter est immense. Les deux premières orbites de Juno dureront deux mois chacune, après quoi la sonde se retrouvera sur une trajectoire qui sera grosso modo définitive: des orbites d’environ 14 jours chacune passant par les pôles.

Si tout va bien, elle tournera en tout 37 fois autour de Jupiter pendant 20 mois, soit jusqu’au 20 février 2018, alors qu’elle ira se désintégrer dans l’atmosphère de la planète.

Publicité

Pourquoi des orbites polaires? Pour ainsi éviter le plus gros des radiations qui enserrent la planète et qui pourraient endommager ses instruments.

Écoutez ici le son d’un vaisseau spatial traversant la frontière qui sépare l’espace interplanétaire du champ magnétique de Jupiter (le 24 juin)

Neuf instruments à bord

Protégés des radiations par un bouclier de titane, les neuf instruments visent tour à tour à analyser la composition chimique de Jupiter, ses nuages, son champ magnétique, les variations de son champ gravitationnel et la possibilité que la planète ait un noyau solide, très profondément caché sous ces nombreuses couches de nuages.

– Le détail des instruments de Juno (Spaceflight101)

Publicité

L’un des neuf instruments est inhabituel: la JunoCam, une caméra destinée spécifiquement au public. Les amateurs pourront en effet, par l’intermédiaire du site, analyser les images, en discuter et voter (à partir de l’automne) sur ce que la sonde devrait observer ou aller réobserver.

Déjà, des astronomes attachés à l’un ou l’autre des 20 observatoires mentionnés plus haut ont téléchargé des images qui ont servi à la planification de la mission et aux premiers objectifs de Juno.

La tache rouge et autres nuages

Jupiter est une boule de gaz géante dont les nuages que nous voyons à l’oeil nu ne sont que la pelure d’oignon supérieure.

Pour l’instant, on n’observe aucune perturbation atmosphérique inhabituelle, ce qui donne confiance aux chercheurs de mieux comprendre les mécanismes à l’oeuvre.

Publicité

Ainsi, la tache rouge: Galilée lui-même l’avait observée il y a 400 ans. Elle tirait manifestement sur le violet au XIXe siècle. Elle diminue de taille depuis une vingtaine d’années.

The Atlantic: résoudre les mystères de la tache rouge

Universe Today: jeter un coup d’oeil derrière les nuages

De Galileo à Juno

Juno suit les traces de la sonde Galileo, qui a tourné autour de Jupiter de 1995 à 2003.

L’orbite de Juno passant par les pôles plutôt que par l’équateur en fait toutefois une première: cela lui permettra de s’approcher à quelques milliers de kilomètres seulement de Jupiter — son champ magnétique, comme le nôtre, s’efface au-dessus des pôles — contre quelques centaines de milliers de kilomètres pour Galileo.

Publicité

Pour cette raison, une partie de la mission de Galileo avait porté sur les lunes de Jupiter.

En vrac

Faites tourner vous-même Jupiter ou ses quatre plus grosses lunes, par le New-York Times

– Synthèse générale de la mission, par Nature, par le New Scientist ou encore par Ars Technica

La Pressecinq questions auxquelles Juno tentera de répondre.

La page de la NASA sur Juno.

Publicité

Juno

5 août 2011: lancement
Octobre 2013: passage à proximité de la Terre pour lui donner un élan supplémentaire
Juin 2016: entrée dans le champ gravitationnel de Jupiter
4 juillet 2016: en orbite
Octobre 2016: orbite polaire
Février 2018: fin théorique de la mission

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur