Posséder un bon odorat et une excellente mémoire spatiale iraient de pair. Autrement dit, à l’instar des animaux qui s’orientent grâce à leur flair, les humains auraient conservé quelque chose de commun avec leurs lointains cousins.
C’est ce que rapporte une récente étude québécoise publiée dans la revue Nature. «Ceux qui avaient une bonne mémoire spatiale possédaient aussi une plus grande capacité d’identification olfactive», assure Louisa Dahmani, actuellement étudiante postdoctorale à l’École de médecine d’Harvard et première auteure de l’étude québécoise.
Dans une ville virtuelle
Pour vérifier cette corrélation, 57 jeunes participants ont dû déambuler dans une ville virtuelle avec pour tâche de décider du chemin le plus court entre deux points. Dans un second temps, ils se sont livrés à un test d’identification olfactive de 40 «marqueurs odorants».
Les chercheurs ont constaté que l’un semble aller avec l’autre: ceux qui se repèrent aisément sont aussi ceux qui ont un bon sens de l’odorat.
De plus, ils ont vu, à l’aide de l’imagerie par résonance magnétique, que les plus doués aux deux tâches possédaient une plus importante zone du cerveau liées à la mémoire — hippocampe droit — et un épais cortex orbitofrontal médian, lié à l’olfaction.