Connaître les épices pour mieux les utiliser

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Publié 24/07/2012 par Gabriel Racle

La réputation des épices n’est plus à faire, car elle est faite depuis longtemps, du mois selon les époques, les cultures, les coutumes. Pour en avoir une bonne idée, il faudrait faire l’histoire des épices, qui commence bien longtemps avant notre ère.

Fascination

Car les épices semblent avoir exercé – depuis toujours? – un effet attractif sur les humains, causé sans doute par la stimulation gustative qu’ils exerçaient et exercent encore, en donnant aux aliments les plus ordinaires une saveur nouvelle. Il en est résulté une véritable chasse aux épices, un commerce des épices, une publicité des épices dont même la Bible n’est pas exempte, par exemple dans le poème érotique du Cantique des cantiques.

«Les épices sont magiques. Un peu de piment, de gingembre et de curry et quelques grains de poivre suffisent à parfumer les plus humbles plats et à les transformer en une explosion de saveurs qui vous met les papilles en émoi.» Avec pour conséquence que ce «petit repas de rien du tout vous met dans un état proche du nirvana», par la sécrétion d’endorphines qui procurent un état de bien-être.

Effets et origine

S’il en est bien ainsi et si les épices ont des effets euphorisants autres que gustatifs ou des brûlures d’estomac, on comprend la fascination qu’ils ont pu ou peuvent encore exercer. Il n’est pas toujours facile de faire la part des choses, entre les assertions publicitaires et les réalités scientifiques, d’autant que les recherches scientifiques concernant de potentiels effets curatifs des épices sont récentes.

Il faut préciser que les épices désignent les parties séchées de plantes aromatiques, qui proviennent «de l’écorce de ces plantes, comme la camelle –, des bourgeons comme les clous de girofle –, des fruits comme le piment –, des racines comme le gingembre –, de graines comme la noix de muscade –, des gousses comme la vanille ou de filaments comme le safran».

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Études

En août 2006, The Medical Journal of Australia publie un long article sur les recherches effectuées à l’université de Wollongong dans les Nouvelles-Galles du Sud. Cette étude porte sur les avantages pour la santé des herbes et des épices dans le passé, le présent et l’avenir.

Les auteurs soulignent la difficulté d’une telle étude en comparaison des produits pharmaceutiques. Les molécules de ces produits sont isolées et purifiées, les épices sont ingérées avec d’autres substances. Comment établir les avantages qu’elles peuvent avoir?

La conclusion de l’article est néanmoins positive. Les auteurs reconnaissent que les recherches scientifiques dans ce domaine sont récentes, mais qu’il y aurait lieu de porter une grande attention aux effets antioxydants d’épices et de plantes dont ils donnent une courte liste. Ces épices et plantes pourraient éviter des problèmes de santé liés au vieillissement, et peut-être même certains problèmes cardiovasculaires ou cancéreux.

D’autres travaux sont nécessaires

Des chercheurs de l’université de l’État de Pennsylvanie ont vérifié que la cannelle, le poivre noir, le curry, le romarin notamment aident à prévenir le diabète de type 2 en stimulant l’activité antioxydante. Le Journal of Nutrition faisait état en 2011 d’une autre étude de la même université.

Une étude de l’université de Géorgie, publiée dans le Journal of Medicinal Food de juin 2008, avait montré que les herbes et les épices, comme les clous de girofle, la cannelle, l’origan et la sauge tendraient à inhiber les lésions tissulaires et les inflammations causées par de forts taux de sucre dans le sang.

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Les épices

D’après ces études sérieuses mentionnées à titre d’exemple, on commence à entrevoir que les épices pourraient jouer un rôle positif, autre que simplement gustatif, dans l’alimentation humaine. Connaître les épices peut donc être une bonne chose. Et justement, vient de paraître un ouvrage fort utile sous la plume d’Inès Peyret, Le dictionnaire à tout faire des épices, Éditions du Dauphin, 2012, 414 p., d’où proviennent les deux citations qui précèdent.

Après un avertissement signalant des allergies possibles avec certaines épices, l’auteure présente les plus courantes, puis passe en revue les épices pour la cuisine, pour la maison (désodorisant, insecticide, lessive…), pour le jardin, pour la santé. Cette section est très développée et compte quelque 200 pages traitant d’un certain nombre d’affections, de l’acné au zona, avec souvent les références des études à l’appui. Puis viennent les épices pour la beauté, les épices et l’amour.

Comme l’indique le titre, des produits naturels peuvent avoir de multiples usages et effets. «Les épices sont bonnes pour le moral, la santé, la beauté, la libido et l’imagination… Et une pincée de cannelle stimule les fonctions cérébrales», d’écrire l’auteure. Alors, avec ce livre, épicez votre vie en toute connaissance de cause!

Auteur

  • Gabriel Racle

    Trente années de collaboration avec L'Express. Spécialisé en communication, psychocommunication, suggestologie, suggestopédie, rythmes biologiques, littérature française et domaine artistique. Auteur de très nombreux articles et d'une vingtaine de livres dont le dernier, «Des héros et leurs épopées», date de décembre 2015.

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