Pierre et Laurie forment un couple heureux, sauf que lui veut devenir papa alors qu’elle ne se sent pas prête. Maternité versus autonomie professionnelle, voilà le duel que décrit la romancière Isabelle Petit dans Pic de température.
Il est clair, au début, que Laurie, 34 ans, n’est pas faite pour rester à la maison et changer des couches, encore moins pour «retirer des morceaux de Lego des narines de sa progéniture et s’interroger sur la couleur de son caca».
Déclic à l’hôpital
Pierre, 40 ans, multiplie les arguments pour que son épouse accepte de tomber enceinte. Mais elle croit que son portefeuille risquera alors de «diminuer d’une façon inversement proportionnelle à son utérus».
Laurie souhaiterait ne pas avoir à se poser «toutes ces satanées question sur l’horloge biologique qui tourne ni devoir tergiverser entre carrière et maternité».
Puis, une visite à l’hôpital pour enfants, comme bénévole, constitue le déclic, la décision d’avoir un bébé. «Adieu contraceptifs oraux, condoms et coïts interrompus: vive la sexualité libre et sans contrainte!»
L’Armée rouge est en ville
Je ne dévoilerai pas tous les tenants et aboutissants de l’intrigue (ils sont nombreux et parfois assez corsés), mais je vous signale que la romancière Isabelle Petit avance comme une funambule sur le fil mince entre vie personnelle et professionnelle.